À quelques jours du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025 au Cameroun, les autorités gabonaises se sont décidés d’interdire à la diaspora camerounaise toute forme d’activités politiques sur leur territoire en lien avec l’élection présidentielle à venir. Cette mesure a pour volonté de préserver la paix et la cohésion nationale.
Nulle organisation de réunions, de rassemblements ou de campagnes, que ce soit dans l’espace public ou en ligne ne sera permise. La diaspora camerounaise est prohibée d’effectuer tout mouvement en rapport avec l’élection présidentielle de son pays, sur le sol gabonais. Une décision compréhensible, mais qui s’invite dans un contexte assez sensible alors que la campagne bat son plein au Cameroun, d’où le président sortant Paul Biya s’invite dans la course pour un huitième mandat.
Pour les communautés camerounaises du Gabon, cette annonce provoque incompréhension et une frustration. Beaucoup y perçoivent une atteinte à leur liberté d’expression, d’autant plus que la diaspora camerounaise au Gabon, l’une des plus importantes d’Afrique centrale, s’organisait activement pour participer aux mobilisations à distance. Le 22 septembre déjà, ils s’étaient rassemblés à Libreville, transporté par plusieurs taxi, pour protester contre le plausible retour au pouvoir du plus vieux président du continent.
La présidentielle au Cameroun aura lieu dimanche 12 octobre. Désormais, dix candidats, dont l’actuel président Paul Biya au pouvoir depuis 1982, se présentent pour cette élection.