Le groupe d’action financière (Gafi) retire le Burkina Faso, le Mozambique, le Nigeria et l’Afrique du sud de sa « liste grise » de pays sous surveillance renforcée

Le groupe d’action financière (Gafi), qui lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, a annoncé  au terme d’une réunion plénière à Paris avoir fait sortir le Burkina Faso, le Mozambique, le Nigeria et l’Afrique du sud de sa « liste grise » de pays sous surveillance renforcée. 

La présidente mexicaine du Gafi, Elisa de Anda Madrazo, a félicité au cours d’une conférence de presse ces quatre pays africains, et a annoncé qu’aucune autre nation n’avait été ajouté à la liste grise lors de cette récente réunion.

Le Groupe d’Action Financière (GAFI) a retiré de sa liste grise le Burkina Faso, en raison des progrès réalisés par le pays dans le renforcement des mesures de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. « Une victoire du sérieux, de la transparence et de la souveraineté ! », a écrit le ministère burkinabè de l’Économie et des Finances dans une note.

Visant l’Afrique du Sud, depuis son inscription sur la liste grise en 2023, le pays a entrepris d’importantes réformes pour se conformer aux normes de conformité du GAFI. Au cours des 18 derniers mois, le gouvernement et les autorités réglementaires ont comblé des lacunes majeures par des réformes législatives en adoptant des lois clés, notamment le projet de loi portant modification de la loi sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme (2022), qui renforce la surveillance financière et la conformité réglementaire ; et le renforcement institutionnel des agences telles que le Sars, le Centre de renseignement financier (FIC) et les grandes banques pour les contrôles financiers et amélioré les mesures de transparence.

Concernant la Mozambique, le pays a annoncé en juin 2025, qu’il avait déjà satisfait à toutes les recommandations pour son retrait de la liste grise du Gafi et que l’objectif était de garantir, après ce retrait, le maintien de ce statut lors des futures évaluations. Pour le président mozambicain, Daniel Chapo, cette décision marque l’ouverture d’une nouvelle page pour le pays, en renforçant son attractivité économique et en restaurant la confiance des investisseurs et des marchés financiers internationaux.

Et enfin pour le Nigéria,  la présidente de l’Unité du renseignement financier, Hafsat Abubakar Bakari, a estimé que cette sortie de la liste grise était « un signal clair au monde que le Nigeria est capable de répondre et même de dépasser les standards mondiaux d’intégrité financière ». Le ministre des Finances, Wale Edun, a ajouté que cette décision allait « renforcer les flux d’investissements directs étrangers, faciliter les transferts de fonds et créer de nouvelles opportunités d’emploi ».

« Pour ces améliorations », les quatre pays continueront néanmoins à travailler en lien avec leurs organisations régionales respectives de type Gafi. Le retrait de la liste grise devrait restaurer la confiance des investisseurs, améliorer les relations financières internationales et renforcer l’économie.

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