Dans un récent communiqué, Action contre la Faim affirme craindre une crise nutritionnelle sans précédent en République démocratique du Congo. D’après l’ONG, l‘insécurité alimentaire s’accentue dans le pays avec l’intensification des conflits armés, notamment dans l’est.
Les effets de l’insécurité sur le sol congolais vont bien au-delà des pertes de quelques terres et des déplacements de population. D’après l’organisation à but non lucratif ACF, présente en RDC depuis 1997, l‘insécurité alimentaire s’accentue dans le pays avec l’intensification des conflits armés. A cela s’y ajoute également la crise des financements majeurs que traverse le secteur humanitaire.
Une aide humanitaire fragile
Dans son communiqué, Action contre la Faim affirme que face à l’ampleur de ces besoins, l’aide humanitaire peine à suivre.
« On avait déjà un gros manque de financement dans les années précédentes. Donc, on était en situation de sous-financement par rapport à toute l’ampleur des besoins qu’on constate dans le pays », révèle Julie Drouet. De plus, avec la récente décision des États-Unis de suspendre leur financement, responsable de la région pour l’ONG française, observe une sérieuse dégradation sur le terrain.
En effet, les financements américains représentaient 70 % du budget de l’aide humanitaire en RDC. Cette aide ne couvrait déjà pas suffisamment les besoins des populations en situation de détresse. Désormais, avec la suspension de ces financement américains, l’organisation a encore moins d’argent qu’auparavant pour pouvoir assister ces personnes vulnérables.
