L’Assemblée nationale djiboutienne a voté à l’unanimité le dimanche passé, en faveur de la suppression dans la Constitution de la limite d’âge pour le président, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle candidature d’Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir sans partage depuis 1999.
L’ancien Premier ministre Dileita Mohamed Dileita, actuel président de l’Assemblée nationale, a affirmé que sur les 65 parlementaires présents, tous ont voté en faveur de la suppression de la mention de l’âge dans la Constitution. Le chef de l’État peut désormais soit organiser un référendum sur cette question, soit demander à l’Assemblée de revoter une seconde fois sur cette modification de la loi fondamentale, ce qui devrait intervenir le 2 novembre, a précisé une source parlementaire.
Selon Dileita Mohamed Dileita, ce changement de la Constitution est nécessaire pour assurer la « stabilité du pays, dans une région troublée – la Corne de l’Afrique – avec la Somalie, l’Éthiopie et l’Érythrée. « Je pense que plus de 80 % de la population soutient cela », a-t-il également soutenu. Or, pour la spécialiste de la Corne de l’Afrique et professeure à l’Université catholique de Lille (France), Sonia le Gouriellec, « il y a des contestations sur les réseaux sociaux ». »… Je crains que l’opposition n’ait pas l’espace pour s’exprimer à Djibouti », affirme-t-elle, dans un pays qui réprime les libertés d’expression et de la presse.
Djibouti prévoit d’organiser l’élection présidentielle en avril 2026, le président Guelleh aura 78 ans.
